Pourquoi et comment vérifier la pression de ses pneus de voiture ?

Pourquoi et comment vérifier la pression de ses pneus de voiture ?

Les pneus tiennent un rôle fondamental lors de l’utilisation d’un véhicule, d’où l’importance de ne jamais sous-estimer ce composant. Une vérification régulière permettra notamment de disposer de la pression préconisée par les constructeurs pour éviter les éventuels incidents sur la route. Cette opération peut se faire aisément par l’automobiliste lui-même sous réserve de disposer des bonnes techniques.

Pneus mal gonflés : quelles conséquences ?

Rouler avec des pneus sous-gonflés constitue un facteur de risque sur la route. Or, 60% des automobilistes français roulent avec des pneumatiques qui ne bénéficient pas de la bonne pression. Lorsque celle-ci est trop basse, cela est à l’origine de l’usure prématurée des pneus. Selon les spécialistes, la longévité de ces derniers baisse de 20% dès lors que la pression est de – 0,5 bar. Le manque de stabilité des pneus engendre une perte de performance et a tendance à rallonger les distances des freinages. Par ailleurs, le véhicule n’a plus de tenue de route optimale sans compter les risques d’aquaplaning. En effet, comme les pneus perdent en précision et en adhérence, il devient difficile d’entrer dans les virages. Sur la route, les risques d’éclatement des pneus ne sont également pas à écarter. Lorsque le véhicule est à pleine vitesse, un échauffement interne se produit dans les pneus sous-gonflés. Ce phénomène qui provoque une déformation de ce composant entraîne un éclatement du pneumatique. À tous ces risques s’ajoute une forte hausse de la consommation de carburant.

Cependant, le sur-gonflage ne représente pas la meilleure solution pour éviter ces désagréments. Bien au contraire, un conducteur qui surgonfle ses pneus subira toujours une perte de stabilité et d’adhérence. L’usure des pneus est aussi précoce et le véhicule devient très gourmand en essence. Il a en même temps tendance à mal répondre aux changements de direction et les arrêts s’annoncent plus complexes. Une pression excessivement élevée cause aussi la détérioration de la suspension et des pièces de la direction.

Quelle est la bonne pression des pneus ?

Depuis 2014, tous les véhicules neufs doivent obligatoirement être équipés du Tyre Pressure Monitoring System (TPMS), un dispositif qui contrôle automatiquement la pression des pneus. Ce système est constitué d’un capteur et d’une valve. Son rôle est d’avertir le conducteur sur un changement critique de la pression des pneumatiques. Utilisant les données de l’ABS, ce système remonte les informations sur un ordinateur centrale et les affiche au niveau du tableau de bord. Lorsque la pression des pneus baisse de 25%, un voyant lumineux ainsi qu’un signal acoustique font leur apparition. On retrouve principalement deux types de TPMS sur le marché à savoir le TPMS direct muni de capteurs placés à l’intérieur des pneus et le TPMS indirect qui est connecté au système de freinage anti-blocage.

À ce stade, l’automobiliste devra procéder au gonflage de ses pneus. Pour connaître la pression adaptée, il lui suffit de s’en référer à l’étiquette collée du côté de la porte conducteur, dans la boîte à gants ou dans la trappe de carburant. L’information est aussi visible dans le carnet d’entretien du véhicule. Elle indique la pression conseillée pour les pneus avant et arrière, la pression recommandée lorsque le véhicule transporte des charges et la pression préconisée « à vide ».

Regonfler un pneu : mode d’emploi

La vérification des pneus doit se faire au minimum une fois par mois ou avant de parcourir de longues distances. Cette opération nécessite de disposer d’un manomètre. À défaut, l’utilisateur devra passer par une station-service ou une station de lavage ou se rendre directement auprès de son garagiste habituel.

La première étape de l’opération consiste à retirer le bouchon plastique renfermant la valve des pneus. Il est important de bien le ranger pour éviter de le perdre. Muni de gants, le conducteur devra fixer l’embout du gonfleur sur la valve. Tant qu’aucun sifflement ne se produit, cela signifie que l’embout n’est pas correctement fixé. Dans le cas où le bruit persiste un long moment, le positionnement du tuyau du compresseur est à revérifier. Lorsque tout est correctement mis en place, le cadran placé sur le gonfleur indique la pression actuelle des pneus. Si elle est insuffisante, il sera alors nécessaire de procéder au gonflage en appuyant sur le bouton situé sur le gonfleur jusqu’à atteindre la pression souhaitée. Dès que c’est fait, il suffit de retirer l’embout et de replacer le bouchon de la valve.

Pression d’un pneu : les précautions à prendre

Avant de vérifier la pression des pneumatiques, certaines règles sont à prendre en considération. Pour commencer, cette opération s’effectue toujours à froid, autrement dit lorsque le véhicule a parcouru une distance inférieure à 3 km ou lorsqu’il n’a pas roulé depuis plus de deux heures. Au-delà, la pression obtenue risque d’être faussée, car l’augmentation de la température des pneus engendre une hausse de pression interne. Dans le cas où il n’est pas possible d’attendre deux heures pour gonfler les pneus à chaud, il faudra alors procéder à un léger sur-gonflage de + 0,3 bar par rapport aux préconisations du constructeur. En effet, si la pression normale du pneu est de 2,5 bars par exemple, elle va baisser automatiquement au repos et ira en dessous de 2,5, c’est pourquoi il est recommandé d’effectuer le petit sur-gonflage.

Il est très important de ne jamais dégonfler un pneu chaud et de patienter le temps qu’il refroidisse.

Un autre point clé concerne l’état des pneumatiques en hiver. Lorsque la température ambiante descend, il est préconisé d’ajouter +0,2 bar à la pression conseillée par le constructeur. Cette même précaution est à appliquer lors d’une conduite sur l’autoroute. En effet, il est préférable de réaliser un surgonflage de +0,3 bar en prévision d’un trajet autoroutier de plus de deux heures.

Pour éviter les éventuels incidents sur la route, un automobiliste devra systématiquement prévoir des roues de secours dans son véhicule, à plus forte raison s’il compte faire un long voyage. Une halte sur la bande d’arrêt d’urgence est obligatoire en cas de crevaison sur une route située hors de l’agglomération. Sinon, l’arrêt peut se faire dans une zone de stationnement qui ne doit pas incommoder les autres usagers de la route.

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