Le leasing fait partie des premiers modes de financement destinés à acquérir des véhicules particuliers ou professionnels en France. Cette solution locative permet aux automobilistes de changer plus régulièrement de voitures et de ne pas s’engager dans un achat définitif immédiatement. Toutefois, comme la plupart des contrats sont assortis d’un forfait kilométrique, sont-ils avantageux pour les gros rouleurs ? Réponses.
Leasing : de quoi parle-t-on ?
Le leasing est un mode de financement locatif qui permet à un automobiliste de faire acquisition d’un véhicule neuf et équipé en souscrivant auprès d’une banque. L’offre fait intervenir principalement trois acteurs clés : le crédit-preneur (le conducteur), un établissement financier et un concessionnaire. L’achat de la voiture est du ressort de la banque qui conclut la transaction auprès du concessionnaire. Une fois le véhicule acquis, il est mis en location au client. Particulièrement plébiscité les professionnels, le leasing attire de plus en plus de particuliers. Il faut dire que ses avantages sont nombreux. En n’étant pas propriétaires de leur véhicule, les conducteurs peuvent plus facilement changer de modèles, car ils n’ont pas à gérer les difficultés de revente et de décote. Ils ont la possibilité de mettre un terme à leur engagement à la fin du bail et de reconduire leur contrat avec un nouveau modèle. S’ils choisissent la Location avec Option d’Achat, ils bénéficient même d’une promesse de vente associée dans leur contrat qui leur donne l’opportunité de racheter le véhicule au terme de leur contrat. En revanche, cette option n’est pas offerte par la Location Longue Durée qui impose obligatoirement une restitution. Une autre particularité du leasing porte sur l’existence d’un forfait kilométrique. Comme la voiture est rendue et qu’elle va certainement être remise en vente sur le marché de l’occasion par le loueur, il est impératif de réduire au maximum sa dépréciation. Le kilométrage constitue un des facteurs clés qui impactent la décote à l’argus. Lorsqu’il est trop élevé, le prix de la voiture baisse. Pour éviter une telle situation, les loueurs sont contraints de fixer un kilométrage à ne pas dépasser de l’ordre de 10 000 à 15 000 km par an.
Le forfait kilométrique : comment faire quand on est un gros rouleur ?
Le forfait kilométrique fixé par les offres de leasing n’est pas à l’avantage des gros rouleurs qui roulent plus de 20 000 km par an. En effet, les loueurs sont très stricts sur le sujet et appliquent des pénalités de dépassement kilométrique si les conducteurs ne s’en tiennent pas aux conditions fixées par le contrat. Les frais facturés vont de 5 à 20 centimes d’euros par kilomètre. Ainsi, si l’automobiliste est à l’origine d’un dépassement de 10 000 km et que le coût par kilomètre excédentaire est fixé à 0,15 centime d’euro, il sera redevable d’une facture de 1500 euros à la fin de son bail.
Pour autant, doit-on faire une croix sur le leasing si l’on est un gros rouleur ? Pas nécessairement, car il existe de nombreuses solutions. Une d’entre elles consiste à bien évaluer ses besoins pour déterminer le bon nombre de kilomètres à parcourir tous les ans. Une façon d’échapper aux lourdes pénalités kilométriques. Il est également conseillé d’opter pour un contrat modulable qui permet de modifier en cours de route le forfait kilométrique. Lorsque l’automobiliste s’aperçoit que son kilométrage est insuffisant, il peut demander à ce qu’il soit augmenté. Mais attention, en contrepartie, il doit s’attendre à ce que le prix de ses loyers mensuels soit révisé à la hausse. A contrario, s’il souhaite réduire son forfait, le montant de ses mensualités va également baisser.
Un autre moyen d’échapper aux frais de kilomètres excédentaires quand on est un gros rouleur est de chercher un leasing avec kilométrage illimité. Certes, ils sont rares et peuvent coûter cher, mais au moins le conducteur ne subira aucune mauvaise surprise en étant redevable d’un gros montant à la fin de son contrat.
Des services d’entretien à l’avantage des gros rouleurs
Le forfait kilométrique en leasing peut en rebuter plus d’un, notamment les gros rouleurs. Et pourtant, il ne faut pas se concentrer uniquement sur cet aspect, car les contrats proposent une grande diversité d’autres avantages qui peuvent être intéressants pour ceux qui utilisent de façon intensive leur véhicule. La location s’accompagne habituellement d’un service d’entretien et de maintenance qui assure aux utilisateurs d’avoir toujours un véhicule en parfait état de fonctionnement. Le prix de la prestation est directement intégré dans le coût des mensualités et le locataire ne paie aucun surplus. Le loueur s’engage ainsi à prendre en charge les révisions et contrôles conformes aux préconisations du constructeur, les réparations mécaniques ou encore la réalisation des contrôles techniques obligatoires. En fonction de ce qui est convenu dans le contrat, il peut également s’occuper du remplacement des pneumatiques et offrir un véhicule de remplacement en cas d’immobilisation de l’autre voiture suite à une panne ou à des réparations.
