Une révolution s’opère dans l’industrie automobile avec l’arrivée en masse des voitures électriques. La plupart des constructeurs possèdent des modèles électrifiés dans leur catalogue pour répondre aux nouveaux enjeux environnementaux. L’un des principaux éléments caractérisant ces véhicules porte sur leur autonomie. Qu’en est-il ?
Qu’est-ce que l’autonomie d’une voiture ?
L’autonomie représente l’un des principaux critères d’achat d’une voiture électrique. Elle représente une préoccupation autant pour les constructeurs que pour les utilisateurs. Cette autonomie est principalement liée à deux éléments à savoir la capacité de stockage de la batterie et la consommation. La capacité de stockage exprimée en kWh peut être assimilée à la taille d’un réservoir sur une voiture thermique. Les modèles classiques sont munis d’une batterie de 40 kWh en moyenne tandis que les véhicules plus sophistiqués s’équipent de batterie d’une capacité atteignant les 100 kWh. Au niveau de la consommation qui est exprimée en kWh/100 km, elle dépend d’une multitude de paramètres pour ne citer que le style de conduite, la température extérieure ou encore le type de route. Sur autoroute, une voiture électrique se montrera plus gourmande qu’en zone urbaine. Si une berline dépense en moyenne 24 kWh/100 km, une citadine ne consomme que 14 kWh d’énergie au 100 km. Sur le marché, les véhicules électriques affichent une autonomie allant de 150 à 600 km en cycle WLTP. Le choix dépend du temps dont l’utilisateur dispose pour recharger et surtout de son kilométrage quotidien. S’il utilise le véhicule uniquement pour des trajets courts et qu’il dispose d’une solution de recharge à domicile ou au bureau, cette autonomie ne pose pas problème. En revanche, s’il parcourt 200 km tous les jours, il devra certainement miser sur un modèle ayant l’autonomie la plus élevée.
Quels sont les éléments qui font varier l’autonomie ?
De nombreux facteurs peuvent contribuer à réduire l’autonomie d’une voiture électrique au cours de son usage, à commencer par le type de conduite. Adopter une conduite sportive engendre forcément une dépense énergétique plus importante. D’où l’importance d’opter pour une éco-conduite surtout dans le cadre de l’usage d’un véhicule électrique. La plupart des modèles électriques aujourd’hui sont munis d’un mode de conduite « éco » qu’il ne faut pas hésiter à utiliser pour bénéficier d’une meilleure autonomie.
L’utilisation des équipements du véhicule joue également sur l’autonomie. Les dispositifs les plus énergivores sont représentés par la climatisation et le chauffage en réduisant l’autonomie entre 10 à 30 %. Comme solution, les fabricants équipent les véhicules d’un chauffage fonctionnant sur le principe de la pompe à chaleur qui s’avère moins gourmand en électricité. Le volant chauffant et les sièges chauffants sont aussi plus avantageux, car ils n’ont pas besoin de beaucoup d’énergie.
À noter également que le froid est l’ennemi des véhicules électriques, car ils abaissent l’autonomie de 5 % environ. Idem pour l’usure. Au bout de 5 ans ou 75 000 km, une voiture électrique perd 10 à 15 % de son autonomie.
Quels sont les modèles de voitures électriques les plus autonomes ?
Le marché des véhicules électriques commence progressivement à se développer. Les constructeurs se livrent à une véritable surenchère sur l’autonomie de leurs voitures si bien que celles-ci deviennent toujours plus performantes. La Tesla Model S s’inscrit comme le modèle offrant la meilleure autonomie au monde avec 593 km avec la version Performance et jusqu’à 610 km pour la version Grande Autonomie. La seconde place du podium revient également à une Tesla, le Model 3 plus spécifiquement avec 567 km d’autonomie en cycle WLTP. Suivent le Volkswagen ID.4 avec 500 km, le BMW iX3 avec 460 km, la Nissan Arya pour 340 à 500 km et la Hyundai Kona pour 312 à 484 km.