Acheter une voiture par petite annonce : conseils pour ne pas se faire avoir

Acheter une voiture par petite annonce : conseils pour ne pas se faire avoir

L’achat d’une voiture entre particuliers est une pratique de plus en plus courante, car les acquéreurs estiment qu’il s’agit d’un des meilleurs moyens pour faire une bonne affaire. Pour ce type d’opération, ils consultent les petites annonces publiées sur les sites, les journaux ou les magazines spécialisés. Afin d’éviter les arnaques et les mauvaises surprises, il est crucial d’apprendre à décoder ces publications. Voici quelques conseils pour y arriver.

Trouver les bonnes annonces et apprendre à les décrypter

Avant de s’engager dans la recherche d’un véhicule d’occasion à acheter auprès d’un particulier, le futur acquéreur doit absolument faire un point précis sur les caractéristiques de la voiture qu’il désire acquérir en tenant compte de son budget, de ses besoins ainsi que de ses envies. Il peut dresser une liste qu’il affinera au fur et à mesure s’il n’a pas dans l’immédiat un choix arrêté de modèle. Une fois cette étape achevée, il est temps de démarrer les recherches. Les petites annonces publiées par les particuliers peuvent être visibles dans les journaux ou les magazines spécialisés. Néanmoins, la plupart des gens passent par les sites internet de petites annonces qui sont habituellement gratuits et faciles à utiliser. L’un des leaders dans ce domaine est LeBonCoin qui possède l’offre la plus riche. Il est aussi possible de consulter les plateformes web uniquement spécialisées dans les véhicules.

L’acheteur qui passe par les petites annonces a intérêt à privilégier exclusivement celles qui sont les plus détaillées et les mieux rédigées. Les annonces peu soigneuses contenant plusieurs informations omises ou erronées et truffées de fautes d’orthographe ne méritent pas l’attention et témoignent du manque de sérieux du vendeur. Il est recommandé de ne pas sélectionner une seule annonce, mais entre quatre à cinq, de façon à avoir un plus large choix. Un autre conseil important est de favoriser davantage les modèles de « première main ». Le vendeur sera en mesure de fournir toutes les factures d’entretien et aura parfaitement connaissance des antécédents du véhicule.

Les annonces trop succinctes qui ne donnent aucun détail sur le kilométrage ou la motorisation du véhicule sont également à fuir. Il faut que la publication soit cohérente. Un modèle qui est âgé de 4 ans, mais qui affiche un kilométrage 10 000 km est suspect. Le futur acquéreur doit se montrer scrupuleux en étudiant les propositions et doit s’assurer que celles-ci sont réalistes en termes de prix, de kilométrages ou d’années. Il faut aussi se méfier des annonces folkloriques qui demandent par exemple un échange contre un quad ou un autre équipement.

Restez vigilant lors de la lecture des annonces

En consultant la petite annonce, l’acheteur est confronté à toutes sortes de jargons de type : « full option », « dernier prix », « bien équipée », « dans son jus », « jamais accidentée », etc. Il est important de bien comprendre ces termes utilisés afin d’échapper aux mauvaises surprises. Sur internet, il est possible de trouver des guides qui expliquent ce langage utilisé par les vendeurs de voitures.

Par ailleurs, les photos accompagnant l’annonce sont un indice pour trouver une bonne affaire ou au contraire, faire face à une arnaque. Un vendeur sérieux mettra en ligne les photos réelles de son véhicule et non des clichés issus d’un catalogue. Habituellement, les particuliers publient des photos de leur voiture devant un garage, dans un parking ou dans la rue tandis que les professionnels proposent des images prises dans le showroom ou leur devanture.

Le prix annoncé par le vendeur constitue également un moyen de détecter les arnaques. Il n’est pas rare de rencontrer des offres très alléchantes sur les sites de petites annonces, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut se laisser tenter. Les prix trop bas au regard de l’état et du kilométrage du véhicule cachent certainement une manœuvre frauduleuse. Inversement, il ne faut pas tourner le dos aux modèles tarifés au-dessus de leur cote, car les acheteurs se font moins nombreux et la négociation pour tirer les prix vers le bas sera plus simple.

Le contact avec le vendeur

Toutes les annonces les plus sérieuses dans le cadre de la vente d’une voiture doivent être accompagnées du numéro de téléphone ou de l’adresse mail du vendeur. La prudence est de mise pour les adresses électroniques provisoires qui ne sont pas nominatives. Pour sa part, le numéro de téléphone ne doit pas être assorti d’un préfixe international à moins que le vendeur se trouve à l’étranger et le précise clairement dans son annonce.

Une prise de contact téléphonique entre les deux protagonistes est impérative pour que le futur acheteur puisse demander des éclaircissements sur les raisons de la vente du véhicule, la date à laquelle il l’a acquis, l’état de la mécanique, de la carrosserie, des pneumatiques ou encore de l’intérieur. Il devra demander si le carnet d’entretien est réellement à jour et si les factures correspondantes sont disponibles. Un vendeur sérieux devrait pouvoir offrir les réponses les plus détaillées possible sur ces éléments. S’il commence à émettre des hésitations, il vaut mieux passer son chemin. Ce premier contact aidera l’acheteur à se faire une bonne opinion du véhicule et de son cédant. Lorsque le vendeur semble de confiance, un rendez-vous peut être fixé.

Cette rencontre est une phase décisive dans l’achat d’un véhicule. À cette étape, l’acquéreur devra vérifier un panel d’éléments comme l’usure des pneus, la carrosserie, les phares ou le dessous du véhicule. Il a intérêt à se montrer attentif sur des détails comme l’habitacle, le moteur, le coffre, les commandes de confort, etc. Le rendez-vous se termine par un essai du véhicule.

Avant de procéder à l’achat d’un véhicule, il convient de vérifier l’existence de tous les documents obligatoires entre autres le certificat d’immatriculation, le rapport de contrôle technique, le certificat de non-gage et le carnet d’entretien. S’il manque des pièces justificatives, cela devrait mettre la puce à l’oreille.

Chaque année, 6 millions de voitures d’occasion sont vendues en France. 15% des particuliers ont déclaré avoir subi une arnaque selon une étude Obvy qui est le spécialiste de la sécurité des paiements. Les principaux risques ont trait aux transactions financières prenant la forme de chèques falsifiés, de virements bancaires virtuels, de faux billets ou de paiements d’un prix supérieur à la cote. Des mesures très strictes sont donc à prendre à ce niveau.

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